Assemblée générale du 14 février 2015 Rapport moral

On nous pose souvent cette question : Pourquoi vous opposez-vous à la plupart des projets d’aménagements sur le massif des Vosges ?

Je vais tenter d’apporter ici quelques élements de réponses

Il existe en réalité au moins deux conceptions opposées sur la manière d’entrer en relation avec la nature :

l’une fondée prioritairement sur les profits que l’on peut en retirer, à l’exclusion de toute autre considération

l’autre basée sur le respect de la nature et des processus naturels, leur protection et leur mise en valeur

Je sais que certains expliqueront qu’entre ces deux pôles le curseur peut être positionné à distance plus ou moins grande de l’un ou de l’autre, mon expérience m’a enseigné qu’ a vouloir ménager la chèvre et le chou, la chèvre finit toujours par croquer le chou.

Entendons-nous bien, je ne suis pas en train d’exposer une opposition radicale à toute activité humaine et économique sur le massif. Bien au contraire, et ceux qui nous accusent de vouloir mettre sous cloche la nature n’ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, la différence irréductible qui peut exister entre la recherche d’un profit immédiat et le développement d’activités respectueuses du territoire, de ses caractéristiques humaines et naturelles. Il s’agit- bien là de deux visions diamétralement opposées qui ne peuvent que s’exclure l’une et l’autre.

La conception que je partage avec vous, n’est pas moins créatrice d’activités et d’emplois que l’autre. Elle a de surcroît, une qualité irremplaçable, les emplois qu’elle crée sont des emplois dignes et non précaires, et cela parce qu’en plus de s’inscrire prioritairement dans une perspective respectueuse de l’environnement, du territoire, et de la nature, elle apporte toute son attention au bien-être de l’homme dans une nature respectée.

Oui il existe bien deux visions qui s’opposent. Nous pouvons trouver sur le massif, coexistant et s’ignorant des exemples de ces deux conceptions. Nous devons toutefois constater que la première est largement dominante. Elle est portée par la plupart des institutions et des collectivités qui, dans une course en avant infernale, se montrent incapables d’une remise en cause du postulat qu’elles portent comme un fardeau, et qui maintient leur regard fixés devant leurs pieds.

La tâche est donc pour nous toute tracée. Il nous faut participer au réveil des consciences et par des actions concrètes et des propositions alternatives ,mobiliser et convaincre.


Je pense, pour terminer par une note d’espoir, que les temps nous sont favorables. On constate en effet chez nos concitoyens, en tout cas chez une partie d’entre eux une plus grande sensibilité a l’environnement et à la défense des valeurs fondamentales qui participent du vivre ensemble. Tout cela se traduit par une plus grande implication dans la réflexion et dans l’action citoyenne et associative.

Votre présence ici participe de cette tendance, et je vous en remercie

Le Président

Dominique Humbert

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