Chemins piégés, les autorités doivent agir et faire appliquer la loi, sans quoi des drames sont à venir.

Après qu’un vététiste a été piégé par une planche à clous dissimulée sur un sentier forestier dans la vallée de Masevaux en Alsace, qu’un fil de fer barbelé a été découvert tendu entre deux arbres à hauteur d’homme dans la forêt de Raon l’étape, qu’un autre fil de fer tendu de la même façon a été heureusement repéré avant de nuire, par un randonneur sur un sentier à La Bresse, la série des découvertes continue  et cette fois il s’agit d’un objet métallique disposé sur un chemin dans la forêt du Humont aux environs de Bellefontaine.  Cette série d’événements pose plusieurs problèmes, et au delà de la condamnation nécessaire de ces actes irresponsables, il convient de s’interroger sur les actions à mener pour les faire cesser.
En premier lieu quelles sont les autorités et institutions en capacité d’agir pour faire cesser cela ? Bien évidemment, on pense immédiatement à la police et à la justice dont la mission première est de mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des citoyens et dans le cas qui nous préoccupe, de rechercher les auteurs pour les traduire devant les tribunaux.
Il semble que dans ce domaine l’absence flagrante de résultats depuis plusieurs années, soit le signe d’une absence d’actions et d’intérêt des autorités. Cette défaillance ne peut qu’encourager les auteurs de tels actes à récidiver.
On ne peut que regretter également, la même inertie des autorités concernant les dérives toujours plus grandes que l’on peut constater dans la fréquentation des sentiers, transformés progressivement en pistes de vitesse par des pratiquants d’activités manifestement inadaptées au milieu, VTT enduro, de descente, électriques, etc.
La nature devient un espace de non droit dans lequel les incivilités et les transgressions sont le plus souvent tolérées, quand elles ne sont pas considérées comme une “évolution” nécessaire des pratiques et de la relation à la nature, dans l’ignorance totale des conséquences humaines et environnementales. Cette situation conduit d’un côté à une banalisation des activités inadaptées et inappropriées, puis dans le même temps à une réaction tout aussi inappropriée de quelques-uns, considérant qu’ils peuvent devant l’inaction des autorités, faire appliquer le droit par des actes délictueux mettant en danger la sécurité des personnes.
Notre association alerte depuis longtemps sur ces pratiques et leurs conséquences, sans qu’aucune mesure sérieuse n’ait été envisagée. Dans le but d’attirer toujours plus de consommateurs, les offices de tourisme du massif, allégrement suivis par le Parc naturel régional des ballons des Vosges, vantent haut et fort avec des moyens considérables le Massif comme un espace de jeux ouvert à toutes les pratiques. Comment dans ces conditions s’étonner de l’augmentation exponentielle des dérives en tout genre. Les derniers événements devraient inciter les autorités et les vendeurs d’images à s’interroger sur leur rôle.
Au lieu de cela nous assistons à la multiplication des réunions inutiles « pour répondre à l’urgence », et dans lesquelles certains nous expliquent que tout va bien, que d’ailleurs tout le monde, randonneurs, vététistes, deux et quatre roues motorisées se saluent civilement sur les sentiers, sans que ces affirmations ne soulèvent, excepté de notre part, la moindre objection !
Nous reviendrons sur la dernière « grand messe » organisée le 02 novembre sur ce sujet par la collectivité européenne d’Alsace à laquelle nous étions invité.
Ainsi qu’il est indiqué dans la seconde vidéo la pièce métallique a été enlevé et déposé à la gendarmerie.

Vidéo N°1                 Vidéo N°2

email
This entry was posted in Environnement, Foret. Bookmark the permalink.

Comments are closed.