Lettre ouverte au Préfet des Vosges et au Maire de La Bresse

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Monsieur le Préfet des Vosges,

Monsieur le Maire de La Bresse,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux

La Bresse le 12 décembre 2014

Lettre ouverte.

Mesdames, Messieurs,

Nous apprenons que vous envisagez d’autoriser l’ouverture d’un parking pendant la saison d’hiver, sur un terrain situé sur la rive gauche de la Moselotte, au pont de Bramont à La Bresse. Ce parking doit servir à accueillir les véhicules des usagers de la station de ski La Bresse-Hohneck, afin, dites vous : « de répondre à des problèmes importants de sécurité liés au stationnement  et à la circulation au niveau de la station».

Comme vous le savez1, nous nous trouvons là, sur la zone de protection rapprochée de la source des Planches qui alimente 75 % des foyers bressauds en eau potable. La déclaration d’utilité publique instituant cette zone de protection interdit précisément de telles utilisations de ce terrain, dans le but de préserver la ressource en eau potable et d’assurer la sécurité sanitaire de cette eau.

Il est donc très étonnant que pour régler « des problèmes importants de sécurité liés au stationnement et à la circulation au niveau de la station», vous preniez le risque dans des conditions de légalité très contestables, d’attenter à la sécurité sanitaire de la population de La Bresse, ce qui a pour effet qu’en voulant régler un problème de sécurité, vous prenez le risque d’en générer un plus grand encore !Bramont

Vous écrivez, Monsieur le Préfet, dans votre réponse du 03 octobre 2014 à notre courrier du 11 février de la même année : « j’envisage d’autoriser l’utilisation du parking situé à proximité du pont de Bramont. Toutefois des mesures de prévention et de surveillance seront prescrites pour éviter tout risque de pollution du site » Je vous sais gré, Monsieur le Préfet, de reconnaître l’existence de risques de pollutions, mais la seule mesure de prévention efficace dans ce type d’équipement consiste en l’imperméabilisation des sols et la récupération dans des bassins de décantation des eaux de pluie et de ruissellement. Travaux que le classement en zone de protection rapprochée de la source interdit explicitement. Il en résulte que les mesures que vous pourriez prescrire n’auront pour seul effet que de constater une éventuelle pollution. Le mal sera fait.

Nous souhaitons vous rappeler ici, que le problème du stationnement lié à la fréquentation de la station de ski n’est pas nouveau. Cette question avait été abordée dès les années 2000 lorsque la société Labellemontagne avait déposé un dossier de restructuration/développement de la station. La réponse apportée, qui avait été à l’époque validée par les services de l’État et l’aménageur, consistait en la création d’un parking en silo de 1100 places sur quatre niveaux, à proximité du rond-point aval de la station.

Un permis de construire avait été accordé et une déclaration d’ouverture des travaux déposée. Curieusement, aucune réalisation concrète n’a suivi et le terrain où devait être construit le silo a été transformé en parking de surface, sans d’ailleurs qu’aucune mesure de prévention des pollutions aux hydrocarbures ne soit prise. Il en va de même pour le parking de Belle-hutte réalisé dans des conditions plus que contestables en 2009. Parking qui n’était pas prévu dans le dossier cité plus haut, et qui a nécessité la destruction d’une surface boisée de 1,5ha.

Cette accumulation de parkings réalisés ou en projets résulte directement du non respect par l’aménageur, la société Labellemontagne, des engagements qu’elle a pris et notamment la construction du silo de 1100 places. Il faut aujourd’hui ajouter à ces inconséquences, la demande actuellement à l’instruction dans les services de l’Etat, formulée par la dite société, pour la construction d’un énième parking de 600 places, en aval de la station hydroélectrique de Blanchemer.2 Ce parking obligerait au défrichement de 3ha de forêt et à la destruction d’une zone humide adjacente.

Il serait aujourd’hui parfaitement extravagant que les négligences répétées et volontaires de la société Labellemontagne entrainent d’une part, la mise en danger de l’approvisionnement en eau potable de la quasi totalité des foyers bressauds et d’autre part, la destruction de zones naturelles et boisées, propriétés communales.

C’est pourquoi, nous vous demandons Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire de renoncer à délivrer l’autorisation d’ouverture du parking de Bramont et d’abandonner la poursuite du projet de parking de Blanchemer.

Nous vous demandons d’agir fermement auprès de la société exploitante afin qu’elle respecte ses engagements et construise le parking en silo prévu.

On ne peut en effet, vouloir augmenter les capacités d’accueil de la station en profitant des effets bénéfiques générés et en faire supporter les effets négatifs aux contribuables, aux usagers et à l’environnement

De plus, ainsi que nous le démontrons plus haut, le prétexte invoqué de la sécurité résulte de l’unique responsabilité de l’aménageur qui n’a jamais, en connaissance de cause, assumé les engagements qu’il avait pris et les responsabilités qui sont les siennes. A savoir la construction du silo qui, curieusement ne fut jamais mise en œuvre, et ce depuis l’obtention du permis de construire le 29 décembre 2006.

Les problèmes de sécurité liés au stationnement, pourront dans l’attente de la réalisation de cet équipement être utilement et efficacement réglés par la mise en œuvre plus rigoureuse et le respect des dispositions du code de la route, lequel est, nous semble-t-il, fait pour ça.

 Dans l’attente des suites que vous réserverez à ce dossier, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux à l’assurance de notre haute considération.

 Dominique Humbert

Président de SOS Massif des Vosges

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Les aménagements en projets ou en cours sur le massif des Vosges

La liste qui suit n’est pas exhaustive, si vous avez connaissance d’autres projets du même acabit, faites le nous savoir ici.

  • Manifestation pied du HohneckPumptrack pied du Hohneck : ce projet a été réalisé en 2011, nous l’avons combattu. Aujourd’hui un accord à été trouvé avec le propriétaire qui va remettre le site dans son état initial.
  • teleporte_schema_2Téléporté Mittlach : projet d’installation d’une télécabine entre la vallée de Mittlach-Metzeral et le sommet du Kastelberg. Menaces sur la vallée de la Wormsa, une des plus belles et plus sauvages vallées alpine des Vosges. Implantation de l’arrivée au sommet du Kastelberg en contradiction avec la charte du Parc des Ballons.
  • Carrière à Metzeral
  • Carriere-La-BresseCarrière à La Bresse. Transformation d‘une carrière artisanale en carrière industrielle dans un site naturel à proximité immédiate de maisons d’habitation. Pollutions sonores, poussières, trafic de camions
  • Projet immobilier au Grand Ballon. Important programme de construction immobilière au sommet du Grand Ballon. Projet abandonné après la mobilisation du collectif Grand Ballon et Crêtes en 2009
  • Démontage différé du radar et du socle du Grand-ballon. Verrue paysagère.
  • Tous-au-colÉoliennes du Bonhomme. Projet en suspend suite à la mobilisation du collectif contre le projet éolien du Bonhomme. Menaces sur l’avifaune, Grand tétras et chauves souris
  • Éoliennes de Saales
  • via ferrataVia Ferrata Soultzeren. Projet à l’étude pour la réalisation d’une voie d’accés au sommet du Tanet par la paroi rocheuse, escaliers et passerelles métaliques…
  • Lac Blanc descente VTTDescente VTT La Bresse, le lac Blanc et projet au Markstein. Création de pistes de descentes VTT en forêt et sur les pistes de ski. Ravinement, dérangement de la faune etc.
  • projet implantationParkings La Bresse. Inflation de projets de parking autour de la station La Bresse Hohneck, en violation de tous les engagements pris par l’exploitant et en violation flagrante de la réglementation. Voir ici deux courriers au Préfet des Vosges.
    Markstein
    Luge d’été au Marckstein. Projet en cours de travaux défigurant un site emblématique des Vosges
  • Téléporté Markstein depuis Wesserling . En réflexion. Risque d’atteinte supplémentaire soit au Treh (côté promenade et panorama du Markstein), soit au col du Markstein (près Auberge Speckbacher) avec saignée importante dans la forêt de Ranspach (plus long téléporté d’Europe??) . Pas de compensation de fermeture de route envisagée.
  • Barreau de circulation entre Treh et Breitfirst très dommageable à la tranquillité (en limite du site inscrit). Autorisé sans concertation en circulation estivale. Amélioré sans concertation lors de l’actuel chantier fractionné de développement du Markstein. Régulièrement autorisé par dérogation, pour la circulation hivernale pour les fondeurs voulant s’entraîner au Breitfirst.
  • Grande manifestations sportives sur les crêtes trail et courses diverses. Accélération de l’érosion…
  • la Ferme du Felsach, travaux récurrents, contraires aux statuts de la Réserve du Ventron.
  • Carrière de saint Nabord (Mont saint Odile)
  • 8_simul.vue depuiscimetière hiverProjet d’éoliennes à Grendelbruch : Projet d’Eoliennes sur les hauteurs de Grendelbruch, porté par la communauté de communes du canton de Rosheim, dans un paysage emblématique des Vosges moyennes, en ligne de crête et à proximité d’une chaume secondaire extrêmement fragile
  • Le champ du feu
    Chaumes labouréesPratiques culturales destructrices de la biodiversité des hautes chaumes : labour des chaumes et ensemencement avec herbes à fourrage La Duchesse (La Bresse), le Markstein etc.
  • Passages de courses automobiles, rallye de France,courses de cote (Gaschney, Sewen…) Bruit, pollution …
  • Planche-des-belles-fillesDestruction du site et de la chaume de la Planche des Belles Filles pour l’accueil d’une étape du tour de France
  • Le Braunkopf Metzeral) Projet immobilier.
  • Projets d’extension des stations de ski
  • Projet d’élargissement des routes d’accès aux stations de ski
  • P1000048Le Wissgrut, permis de construire à 1000 m
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Inflation de parkings à La Bresse, 2 lettres au Préfet des Vosges

Lettre envoyée le 23 janvier 2014

Lettre envoyée le 11 février 2014

 

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Dimanche 25 mai, manifestons ensemble sur la route des crêtes

logocouleur2La ligne bleue des Vosges, ses panoramas exceptionnels, ses aperçus sur les vallées et les lacs, ses horizons infinis, sa flore et sa faune, sans oublier sa route historique longue de 77 kilomètres…Si cette beauté vous charme vous aussi, alors nous, membres de l’association SOS Massif des Vosges, nous vous invitons à participer à l’un des cortèges qui convergeront le dimanche 25 mai vers le Markstein.

Il nous semble en effet primordial que tous ensemble, nous puissions contribuer à la mobilisation des consciences. afin de défendre la biodiversité et la beauté magique de ces hauts-lieux que sont les Crêtes vosgiennes.

Aujourd’hui, ces espaces naturels sont soumis à de fortes dégradations générées par des projets aussi coûteux qu’inutiles qui ne visent à terme qu’à les défigurer : mise en place de téléportage, via ferrata, pump-track…Toutes installations qui n’ont pas leur place dans nos montagnes. Les Crêtes vosgiennes n’ont pas vocation à devenir de vastes terrains de jeux artificiels, n’en déplaise à certains. Il nous est apparu urgent de nous opposer à ceux qui estiment que la nature ne se suffit pas elle-même et qui par des aménagements inconséquents et sous le fallacieux prétexte du progrès, tentent d’imposer des choix qui bientôt de toutes façons ne seront plus viables économiquement.

C’est la raison pour laquelle, votre mobilisation le 25 mai prochain peut être un moment décisif pour une inflexion des politiques d’aménagements si destructrices pour la beauté et la naturalité du Massif. Si vous pensez que notre engagement pour la sauvegarde des Crêtes et des Hautes-Vosges est juste, rejoignez-nous

A pied, à cheval, à vélo ou en voiture

Venez avec nous protéger notre nature

Tous, manifestons sur la route des crêtes

Pour que béton, goudron et acier s’arrêtent !

Dimanche 25 mai 2014

La Schlucht
 : rassemblement  à 10h30, Départ pour le Markstein à 11h : voitures  vélos, chevaux, rollers, tracteur.

Le Grand ballon
 : rassemblement  à 10h30, Départ pour le Markstein 11h : randonneurs, vélos, chevaux, rollers, tracteur.

Randonnées pédestres
sur les sentiers de  Grandes Randonnées, organisées par les associations de rando. Départ et horaires à préciser, arrivée au Markstein vers 15h

Le Markstein rassemblement à 15h

Pour :
Un dimanche par mois sans moteur
La vitesse limitée à 40km/h
La préservation des paysages et de la biodiversité de ces lieux magiques

Photo des travaux en cours sur les pentes et le sommet du Markstein pour la réalisation d’une luge d’été !!

Contact : contact@sos-massifdesvosges.fr

RECTO VERSO 2 OKTél : 03 29 25 96 09

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Assemblée générale 2015 Rapport d’activité

Pumptrack

Ce circuit d’une surface de 460m2 a été construit en totale illégalité, aucune déclaration de travaux, pourtant obligatoire pour cette surface, n’a été déposée à la mairie de La Bresse. De plus, le circuit est situé en zone « Natura 2000 » dans un site classé, le Parc des Ballons des Vosges qui gère les espaces « Natura 2000 » a lui aussi été mis devant le fait accompli.

Cette situation montre à quel point les discours sur l’aménagement des crêtes pour l’accueil des touristes, au nom bien sûr du « développement durable » servi à toutes les sauces, surtout les plus indigestes, ouvrent la porte aux pires dérives; situation laissant penser que la transformation des Hautes Vosges en parc d’attraction n’est pas si éloignée que cela, si personne ne réagit.

Une manifestation a été organisée fin septembre 2012 et une pétition a recueilli plus de 500 signature. De nombreux courriers ont été adressé aux autorités, Préfet, Maires, DREAL etc..

Aprés deux années un accord a été trouvé avec le propriétaire pour la remise en état du site. Cette remise en état était effective en novembre 2014.

Rencontre avec chasseurs

Rencontre avec Yvan Bové président de la commission environnement de la Fédération départementale des chasseurs des Vosges et Corine Barnet chargée de mission environnement à la fédération. Mardi 10 décembre 2013.

Cette rencontre à l’initiative d’Yvan Bové avait pour objectif, d’échanger sur nos positions respectives en matière de protection du Massif et sur les convergences possibles qui pourraient s’en dégager.

La question de l’adhésion éventuelle de la fédération à SOS Massif des Vosges a été évoquée. Il faut préalablement que la Fédération fasse acte de candidature, puis que SOS Massif des Vosges se prononce pour ou contre cette adhésion.

J’ai suggéré que nous engagions des collaborations sur des dossiers qui nous sont communs et au sujet desquels nous partageons un même point de vue, avant d’envisager, ou non, une adhésion.

Les points évoqués furent nombreux : la tranquillité en forêt qui, on le comprend aisément, préoccupe beaucoup les chasseurs : ouverture des chemins aux véhicules à moteurs, envahissement des sentiers et des sous-bois par les VTT, la pratique des raquettes hors pistes en forêt…

L’augmentation des populations d’ongulés et de sangliers, la question de l’agrainage, des dégâts à la sylviculture et aux cultures.

La présence du lynx puis du loup. La position exprimée va dans le sens d’une préservation de la biodiversité et des équilibres de la faune et de la flore., donc de l’acceptation des grands prédateurs dans des limites acceptables.

Le mode de gestion industrielle de la ressource forestière, sous l’angle du prélèvement ainsi que sous l’angle des modes de collecte du bois (multiplication des chemins de débardage et création et/ou élargissement des chemins d’accès carrossables).

Le partage de l’espace avec les randonneurs notamment. Mise en œuvre de nouvelles pratiques recommandées par la fédération, comme le balisage informatif préalable des zones de chasse et l’arrêt des tirs en présence de randonneurs.

Accord sur le gel des constructions au dessus de 900 m.

Accord sur l’opposition à l’éolien industriel sur les crêtes et en forêt

Accord sur la campagne 40 km à l’heure sur la route des crêtes

Nous sommes convenus dans l’avenir immédiat, de partager des informations et d’étudier la faisabilité d’actions communes.

Rencontre avec motards

Rencontre avec François Roger président de la Fédération française des motards en colère 68 (FFMC 68) 01 décembre 2013

Cette rencontre trouve son origine à la manifestation du col du Bonhomme où nous nous sommes rencontrés, elle fait suite à un communiqué du collectif contre le projet éolien du Bonhomme qui n’était pas tendre pour les motards. Ils avaient eux mêmes réagi par un communiqué à la presse. Il s’agissait là d’échanger de manière informelle sur les objectifs respectifs de nos associations, et d’évaluer la possibilité de rapprochements sur des thématiques spécifiques (La route des Crêtes par ex.)

La FFMC malgré quelques déclarations et engagements intéressants non suivis d’effets reste arc-boutée sur la reconnaissance des loisirs « verts » motorisés notamment parmi quelques autres revendications, qui sous le prétexte de la liberté et/ou de la sécurité sont fortement sujettes à caution. Toutes les infrastructures qui visent à ralentir la circulation ne trouvent pas grâce à leurs yeux. La récente limitation à 70 km/h de la vitesse sur la partie Haut-Rhinoise de la route des crêtes est mal perçue par la FFMC 68 qui souhaiterait revenir à la situation antérieure !

La proposition faite de s’associer à la campagne 40km/h sur la route des crêtes s’est heurtée à une fin de non recevoir.

Le représentant de la FFMC tient un discours visant à dédouaner les motards de toutes conduites à risque et renvoie la responsabilité sur les automobilistes ou les infrastructures, responsables selon lui à 95 % des accidents. S’il admet quelques excès, montée des Trois épis transformée en circuit de vitesse par exemple, c’est le fait selon lui de quelques brebis galeuses non représentatives de la majorité des motards. Et s’il veut bien reconnaître quelques conduites à risques sur les routes du massif elles sont, de son point de vue à imputer aux groupes de motards allemands !

La FFMC organise régulièrement des « points calmos » sur la route des crêtes et dans le massif. Il s’agit de stands érigés au bord des routes devant une auberge ou un parking et dont l’objectif est la prévention des conduites à risques et le rappel des réglementations. A ces occasions les motards qui s’arrêtent sont invités entre autres à pousser leur moteur au maximum afin de vérifier à l’aide d’un sonomètre si le niveau sonore de leur engin est conforme !!!! Souvent cet exercice se transforme en concours de la moto la plus bruyante, j’ai pu le constater moi même.

Ce dernier point a semble-t-il alerté mon interlocuteur, mais c’est bien le seul sur l’ensemble de nos échanges.

La route des Crêtes

La manifestation du 25 mai 2014 s’est organisée autour de trois points :

  • Un dimanche par mois sans moteur
  • limitation à 40 km/h
  • préservation des paysages et de la biodiversité

Cette manifestation, même si elle a connu un succès limité en terme de fréquentation a eu pour effet de poser le problème avec force. Une importante couverture médiatique avant et après a eu pour effet de remettre au centre du débat public la question de la limitation de la vitesse sur la route des crêtes.

La conférence organisée le 6 février dernier par le club vosgien de la vallée de la Thur a montré d’une part que cette question reste au centre des préoccupations, et d’autre part que le débat s’organise autour de nos propositions, 40 km/h et un jour sans moteur.

Markstein luge d’été

Nous avons pris ce dossier en compte alors qu’il était à la phase de réalisation, donc trop tard pour s’y opposer avec efficacité. Ce projet impacte durablement le site du Markstein au plan du paysage. Il fait courir des risques à la flore par l’augmentation du piétinement aux abords des rails et sur le sommet, il donne le signal de départ d’une compétition entre les collectivités du massif qui s’inscrivent dans une logique concurrentielle pour attirer le maximum de touristes. Au delà des aspects environnementaux et paysagers nous serons attentif aux résultats d’exploitation de cet équipement qui à notre avis ne pourra jamais équilibrer ses comptes, étant donné le niveau élevé de l’investissement, 2,3 millions d’€ d’argent public

Canons à neiges du Ballon d’Alsace.

3 millions d’argent public investit pour des canons à neige qui ne fonctionnent pas !

Les parkings La Bresse, ou comment un exploitant de station de ski se transforme en prédateur d’une vallée ?

La société « Labellemontagne » qui gère la station de ski « La Bresse Hohneck » a, dans le cadre d’un projet de restructuration et d’agrandissement de la station, conduit un programme de travaux importants sur plusieurs années dont la première phase s’est terminée il y a 2 ans. Ce programme consistait en la destruction, puis la reconstruction en deux fois plus grand des bâtiments d’accueil, restaurants etc. de la station, l’édification d’un ensemble immobilier d’une quarantaine de logements, l’installation d’un télésiège plus grand et plus rapide, l’ouverture de nouvelles pistes équipées de canons à neige, l’installation d’une luge d’été, la construction d’une crèche et à terme d’un centre commercial.

Ce projet prévoyait une augmentation du nombre des usagers, et afin d’en assurer l’accueil, un parking en silo de 4 étages d’une capacité de 11 00 véhicules était programmé à proximité immédiate de la station. Il faut ajouter qu’une partie des aménagements nouveaux, notamment la construction des appartements a amputé significativement les parkings existants.

Or, malgré un dépôt de permis de construire et une déclaration d’ouverture des travaux, ce parking en silo n’a jamais vu le jour.

Ce qui devait arriver arriva, l’appel d’air généré par les travaux d’agrandissement a attiré comme c’était prévu et souhaité, un nombre toujours plus grand d’usagers qui, les jours de grande affluence garent leurs voitures là où il reste de la place : c’est à dire le long des routes, sur les ronds-points etc. et ceci jusqu’à rendre impossible le croisement de deux voitures sur cet axe. Un préfet s’est d’ailleurs trouvé bloqué plusieurs heures un dimanche à cet endroit ! Et c’est ainsi que le chantage à la sécurité a commencé. La société a très vite demandé à la commune de La Bresse de mettre à sa disposition un terrain boisé de 1,5 hectares à proximité immédiate des pistes pour créer un parking. La commune s’est empressée d’accepter, a voté le défrichement aussitôt validé par le Préfet. Un parking de surface à été crée par l’apport d’un remblai de milliers de m³ de terre réalisé dans des conditions de mépris total de l’environnement et notamment du cours d’eau « la Moselotte ». Ce dernier fut à cette occasion gravement pollué par les boues du remblai emportées par les pluies (plus une truite dans la Moselotte sinon le ventre en l’air)

Cette pollution se reproduira deux ans plus tard à plus grande échelle, à l’occasion de la mise en travaux de la dernière tranche de l’aménagement des pistes. Pollution de la Moselotte et disparition des poissons depuis la station jusqu’à Vagney, soit sur 25 km.

Mais ce parking n’a pas suffi à enrayer les stationnements sauvages.La société, propriétaire d’un terrain plus bas dans la vallée (à côté du pont de Bramont), a sollicité de nouveau le maire de La Bresse pour être autorisée à y créer un parking temporaire avec liaison par bus, aux périodes d’affluence (vacances de noël, de février et certains week-end). Le maire s’est là encore empressé de donner satisfaction à la société en prenant des arrêtés successifs d’autorisation de ce parking. Sauf que le terrain visé se trouve sur la zone de protection rapprochée de la source « Des Planches » qui alimente les 2/3 des foyers Bressauds en eau potable. Cette zone a fait l’objet d’une DUP en 1993 prise par arrêté préfectoral. L’Arrêté du Maire est donc illégal car il ne peut contrevenir à un autre arrêté pris par le Préfet. Le Maire en était parfaitement conscient puisqu’il ne situait pas précisément le terrain visé mais se contentait d’une formule sibylline : «  autorisation de stationnement de véhicules sur des terrains adaptés situés hors de la station de ski de la Bresse- La Bresse Hohneck ». Il a d’ailleurs cessé de prendre des arrêtés suite au courrier que nous avons envoyé au Préfet en février 2014. Ceci n’a pas empêché la société de continuer à exploiter ce parking pendant toute la durée des vacances de février-mars 2014.

Dans le courant 2012, la société « Labellemontagne » a lancé une étude et sollicité la Mairie et les services de l’état pour construire un parking en surface de 600 places dénommé parking de Blanchemer et situé1km en aval de la station, sur un terrain forestier de 3,5 ha propriété de la commune. Celle-ci a donné son accord et voté à l’unanimité une demande de défrichement de la zone. Une étude d’impact a été diligentée par la société. Elle fait apparaître entre autre la présence d’une plante protégée sur le site.

Nous avons écrit le 21 janvier au Préfet des Vosges, afin de lui signifier les raisons de notre opposition au projet Blanchemer (voir lettre) puis le 11 février, pour l’alerter des risques que faisaient courir le parking provisoire du pont de Bramont. Il a fallu saisir par courrier 4 ministres, pour que le préfet daigne répondre avec, dans un premier temps, un accusé de réception daté du 25 juillet puis un second courrier le 03 octobre résumant la position des services de l’Etat sur la problématique des parkings. En résumé : l’Etat par la voie du Préfet est prêt sous quelques réserves de pure forme a autoriser et le parking provisoire et le parking de Blanchemer (voir réponse du Préfet).

Le dernier conseil municipal de La Bresse a de nouveau débattu et délibéré sur le projet de Blanchemer. Malgré quelques velléités bien timides de l’opposition (ancienne majorité qui avait déjà tout validé) liées à l’abandon du projet de parc animalier qui devait profiter lui aussi du parking projeté, une nouvelle délibération autorisant le défrichement et évoquant les mesures compensatoires qu’il conviendrait de mettre en œuvre, suite à la destruction de la plante protégée a été votée à l’unanimité. (voire délibération).

Enfin, last but not least, le nouveau Maire a pris un arrêté pour autoriser le stationnement des voitures dimanche 12 octobre dernier sur le parking du pont de Bramont à l’occasion de la manifestation « Le Muddy Run » !! sur le site de la station de ski. Cet arrêté reprenant la même formulation sibylline citée plus haut. (voir arrêté).

Nous avons attaqué devant le tribunal administratif ce dernier arrêté. La procédure est en cours.

Une lettre ouverte au Préfet et au Maire, reprenant tous ces éléments a été publiée le 12 décembre 2014 et reprise dans plusieurs médias locaux départementaux et régionaux

Eolien : soutien à Rabodeau environnement, participation au jumelage avec Allemagne, Veille sur projet de Roderen

Enduro

Collectif associatif, courriers au Préfet, conférence de presse et pétition. Elle a recueilli 1200 signatures en 2 jours, 1800 en 4 jours.

Action téléphonique auprès des maires concernés et du directeur de cabinet du préfet

Le Parc régional a émis un avis négatif,

A l’issue d’une réunion à laquelle l’organisateur avait été convié pour présenter son projet devant les services de l’état et le Préfet, ce dernier a annoncer ne pas autoriser la manifestation.

Retour médias

Magazine : Massif des Vosges, télévision :Vosges télé « qu’on se le dise » et « La thématique », FR3 « journaux régionaux, Lorraine, Alsace », Presse quotidienne et hebdomadaire : Vosges Matin, l’Echo des Vosges, l’Alsace, DNA. Sites d’info : Remiremont info, actu88

Appel

Un appel a été rédigé et proposé à la signature de personnalité. Ce dossier a été un peu délaissé et mériterait que l’on s’y intéresse de nouveau.

Communication

site web, liste de diffusion

Veille

Wissgrut, forêts, éolien, Téléportés, via ferrata, etc…

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Assemblée générale du 14 février 2015 Rapport moral

On nous pose souvent cette question : Pourquoi vous opposez-vous à la plupart des projets d’aménagements sur le massif des Vosges ?

Je vais tenter d’apporter ici quelques élements de réponses

Il existe en réalité au moins deux conceptions opposées sur la manière d’entrer en relation avec la nature :

l’une fondée prioritairement sur les profits que l’on peut en retirer, à l’exclusion de toute autre considération

l’autre basée sur le respect de la nature et des processus naturels, leur protection et leur mise en valeur

Je sais que certains expliqueront qu’entre ces deux pôles le curseur peut être positionné à distance plus ou moins grande de l’un ou de l’autre, mon expérience m’a enseigné qu’ a vouloir ménager la chèvre et le chou, la chèvre finit toujours par croquer le chou.

Entendons-nous bien, je ne suis pas en train d’exposer une opposition radicale à toute activité humaine et économique sur le massif. Bien au contraire, et ceux qui nous accusent de vouloir mettre sous cloche la nature n’ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, la différence irréductible qui peut exister entre la recherche d’un profit immédiat et le développement d’activités respectueuses du territoire, de ses caractéristiques humaines et naturelles. Il s’agit- bien là de deux visions diamétralement opposées qui ne peuvent que s’exclure l’une et l’autre.

La conception que je partage avec vous, n’est pas moins créatrice d’activités et d’emplois que l’autre. Elle a de surcroît, une qualité irremplaçable, les emplois qu’elle crée sont des emplois dignes et non précaires, et cela parce qu’en plus de s’inscrire prioritairement dans une perspective respectueuse de l’environnement, du territoire, et de la nature, elle apporte toute son attention au bien-être de l’homme dans une nature respectée.

Oui il existe bien deux visions qui s’opposent. Nous pouvons trouver sur le massif, coexistant et s’ignorant des exemples de ces deux conceptions. Nous devons toutefois constater que la première est largement dominante. Elle est portée par la plupart des institutions et des collectivités qui, dans une course en avant infernale, se montrent incapables d’une remise en cause du postulat qu’elles portent comme un fardeau, et qui maintient leur regard fixés devant leurs pieds.

La tâche est donc pour nous toute tracée. Il nous faut participer au réveil des consciences et par des actions concrètes et des propositions alternatives ,mobiliser et convaincre.


Je pense, pour terminer par une note d’espoir, que les temps nous sont favorables. On constate en effet chez nos concitoyens, en tout cas chez une partie d’entre eux une plus grande sensibilité a l’environnement et à la défense des valeurs fondamentales qui participent du vivre ensemble. Tout cela se traduit par une plus grande implication dans la réflexion et dans l’action citoyenne et associative.

Votre présence ici participe de cette tendance, et je vous en remercie

Le Président

Dominique Humbert

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Assemblée générale 2015 Contribution

Pistes de réflexion dans le cadre du débat de l’AG de SOS Massif des Vosges – samedi 14 février 2015

A l’issue de la projection du film consacré à la route des Crêtes, lors de la rencontre débat organisée par le club vosgien de la vallée de ST Amarin à laquelle nous étions conviés, le 6 février dernier, je voudrais vous faire part de quelques observations. Ce film, intitulé  « Routes des crêtes, modes de déplacement dans le massif des Vosges »remarquable par la pertinence de l’enquête menée par les deux réalisateurs, nous permet de remettre en perspective les actions menées jusqu’à ce jour par notre association.

Trois aspects me semblent importants :

1- L’impact de ces actions

Nous avons parfois pensé que les actions menées n’étaient pas toujours à la hauteur de nos attentes, de notre engagement, du travail effectué. Or, je crois aujourd’hui que nous avions tort de le penser et que, si les mobilisations en terme de participants auraient pu être plus larges, l’impact de ces manifestations a été réel et tend à s’amplifier. Prenons l’exemple de la manifestation autour de la revendication des 40 KM/h sur la route des crêtes en mai 2014, on y fait d’ailleurs beaucoup référence dans le film ; elle a, j’en suis à présent tout à fait convaincue , marqué les esprits (des pour et des contre), puisq u’elle continue neuf mois plus tard à nourrir les débats. Nos formes d’actions ont servi d’électrochocs contribuant à réveiller les consciences, et disons-le, dans un délai en fin de compte assez court, l’association ayant à peine deux ans d’existence. Action après action, à notre manière et en prenant à chaque fois l’initiative, nous avons enfoncé le clou. Le pump track au Pied du Honeck, les éoliennes du Col du Col du Bonhomme, l’opération 40 Km/h sur la route des Crêtes, les nombreuses interventions dans les medias ont fait connaître notre combat. SOS Massif des Vosges est aujourd’hui reconnu comme un interlocuteur avec lequel compter. Tout récemment, l’annulation de la course Enduro motos, programmée pour le 21 mars dans les forêts autour de Remiremont ( 250 km, 250 participants) et annulée par le Préfet des Vosges, a suscité une véritable levée de boucliers de la part des associations lorraines de défense de l’environnement. La pétition mise en ligne par SOS Massif des Vosges a recueilli en 4 jours plus de 1800 signatures contre ce projet d’enduro. Je vois là un signe du bien fondé de nos actions démontrant que nous sommes sur la bonne voie et que le message passe de mieux en mieux.

2 – Les fermes auberges

Le discours de leurs propriétaires n’a pas varié d’un iota. Campés sur leurs positions, les certitudes qui sont les leurs les ont conduits à croire qu’ils sont chez eux sur les crêtes. A les écouter, ce territoire leur appartiendrait quasiment de droit divin ou en vertu d’un droit du sol puisque leurs familles ont occupé ces lieux depuis plusieurs générations. Tout en maintenant le dialogue, nous aurions tout intérêt à présent à les contrer partout en avançant des arguments solides et imparables. Certains de ces aubergistes font preuve d’une grande arrogance et d’un humour plutôt lourd à notre encontre. Il est donc temps de leur rappeler fermement qu’ils ne sont pas les seigneurs des hautes chaumes et que leurs pratiques sont loin de respecter l’environnement comme ils se plaisent à le clamer.

Alors n’hésitons plus à dénoncer le labourage des chaumes (certes aujourd’hui stoppé) ayant entraîné la disparition définitive d’espèces rares et protégées. Pointons le fait que le label ferme-auberge a été retiré à presque toutes les auberges de la route des crêtes, ce qui en dit long sur la qualité des productions ! Bonjour l’arnaque aux touristes et aux clients en général que ces mêmes aubergistes prétendent respecter. Quant au chantage à l’emploi, les 280 postes saisonniers donc précaires qu’ils revendiquent et brandissent à tout bout de champ en cas de fermeture occasionnelle de la route des crêtes, ou si on ramenait la vitesse à 40 km/h, ne repose sur aucun argument sérieux. Quand on leur démontre preuves à l’appui que ces restrictions n’empêcheront aucunement la clientèle de fréquenter leurs établissements, bien au contraire, comme on le constate dans d’autres lieux touristiques prestigieux, la réponse est une fin de non recevoir têtue et butée. Nous nous heurtons à une logique qui place le profit immédiat au dessus de tout.

3- Les conducteurs d’engins motorisés à deux roues

Là encore les tentatives de dialogues se sont révélées infructueuses. Les séquences présentées dans le film cité plus haut montrent très clairement, voire crûment que les motards fréquentant la route des crêtes par beau temps les week-ends, jours fériés et pendant les vacances, dans leur grande majorité sont des dangers publics et pour certains des meurtriers en puissance (un motard s’est lui même filmé à 254 km/h sur la route des crêtes). Il ne s’agit pas en réalité de quelques brebis galeuses comme les représentants des fédérations voudraient nous le faire croire. Pollutions sonores, conduites à risques permanentes sont la norme sur la route des crêtes. A ce jour, il y a un consensus général de la part des usagers des crêtes pour dénoncer haut et fort cet état de fait inadmissible, dans lequel la sécurité de tous n’est plus assurée. Nous avons d’ailleurs constaté que les images vues l’autre soir ont provoqué un sursaut dans le public, sursaut d’indignation et de colère face à des comportements irresponsables et dangereux. Là encore, SOS Massif des Vosges doit interpeller avec force et par tous les moyens à disposition les pouvoirs publics lâchement muets sur le sujet. Certains citoyens semblent se placer au-dessus des lois, ceci n’est plus acceptable d’autant que le nombre de motards les accidents et les infractions commises ne cessent d’augmenter d’année en année. Les pouvoirs publics doivent être mis devant leurs responsabilités. La balle est dans notre camp, aujourd’hui nous bénéficierions d’un large soutien dans l’opinion. Mettons un terme à l’intolérable car ces pratiques sont devenues intolérables.

En conclusion, puisque la Route des crêtes est unanimement reconnue comme une route historique, touristique, à nulle autre pareille en Europe, réservons- lui tous les égards et attentions et traitons- la de manière privilégiée. SOS Massif des Vosges et nous tous ici oeuvrons dans ce sens et bien que notre association soit jeune ou grâce à sa jeunesse, nous avons marqué des points et des retours positifs sur plusieurs dossiers nous donnent raison en nous confortant dans notre action. Nous continuerons droits dans nos bottes à nous opposer à ce que les Crêtes deviennent un champ de foire, nous réclamerons l’arrêt de l’intrusion du trafic motorisé hors des voies goudronnées, nous dirons halte aux activités de loisir strictement artificielles crées uniquement dans un but lucratif, et peu gratifiantes dans le contexte des superbes paysages des Hautes-Vosges.


Nos détracteurs nous reprochent à SOS Massif des Vosges d’être contre tout, ce qui est inexact, mais eux-mêmes sont contre la limitation de vitesse et la fermeture (même ponctuelle) de la Route des crêtes, contre le lynx, le tétras, le loup…etc. Enfin, permettez-moi de reprendre à notre compte ces lignes extraites du très bel ouvrage Vosges sauvages, pour un parc national, édité par Alsace Nature et paru en 1994 :

Ce livre est combat

Rejet de l’insouciance et des faux compromis

Entre les grilles sans cesse dressées par les « impératifs économiques »

La nature s’étiole

Jour après jour.

Il reste encore, tout près du ciel, des joyaux : les Vosges sauvages

Protégeons-les ! Vraiment. Sans plus attendre”.

SOS Massif des Vosges est combat !

Merci

Annie Aucante

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Petite radiographie (non nucléaire) de la politique d’aménagement du massif telle qu’elle se pratique.

Dans les politiques touristiques et d’aménagement du massif, on constate qu’en matière d’équipements la réflexion porte majoritairement sur des investissements dits structurants. Coût élevé d’investissement supporté par les contribuables, sans aucune garantie de rentabilité, avec plutôt une garantie de gestion déficitaire. Les activités rentables et peu coûteuses en investissements étant dés la conception, confiées et/ou laissées au privé. En hiver, location d’équipement pour le ski et restauration, en été, restauration et bar. On applique dans la montagne le modèle économique des grands centres commerciaux : une très grande surface censée attirer la grande foule, avec autour des commerces plus petits venant compléter l’offre. Mais peut-être nos aménageurs ne s’en sont-ils pas rendu compte, la montagne n’est pas un centre commercial.

Quelques exemples :

Equipements financés par le contribuable : les stations d’hiver du Markstein, du lac Blanc et du Ballon d’Alsace. La luge d’été du Markstein. Tous ces équipements sont ou seront déficitaires. Les investissements dans les stations de ski (enneigement artificiel, installation de remontées mécaniques plus performantes, etc .. sont réalisées dans la plus grande irresponsabilité, sans tenir compte des incertitudes de plus en plus grandes concernant l’enneigement et la possibilité de faire fonctionner les canons à neige dans un avenir proche. Dans les stations alpines d’Autriche, plus aucun investissement n’est engagé en dessous de 1600 m, et cela depuis plusieurs années.

Equipements financés par le privé : la station de ski de La Bresse. L’aménageur contrôle tous les éléments de la chaîne : la location, la restauration, les remontées mécaniques. Il n’en demeure pas moins qu’il cherche et réussit à faire payer le coût des équipements non rentables comme les parkings au contribuable. Cette station est disproportionnée par rapport aux possibilités du site, embouteillages aux remontées embouteillages sur les pistes, embouteillages sur les routes d’accés, stationnement sauvage etc. La recherche effrénée de retour sur investissement rapide, pour ne pas dire trivialement, la recherche de profits à tout prix, a conduit à ces aberrations où, en dépit d’une communication outrancière voulant nous faire accroire que tout est beau dans le monde des bisounours et de Labellemontagne, même les clients ne s’amusent plus des bienfaits de la glisse et certains d’entre eux préfèrent se tourner vers d’autres sites plus conviviaux.

D’autres stations de ski privées à taille « humaine » existent sur le massif et fonctionnet bien en donnant satisfaction à tout le monde, clients et exploitants.

Les institutions en charge du massif chargés de mettre en musique ces politiques d’aménagements, le Parc Régional et le Commissariat de massif ont toutes deux inscrites dans leurs missions, l’aménagement et la protection du massif. La réalité montre que la seule mission qui compte, c’est l’aménagement, la protection intervenant pour tenter de limiter les impacts des aménagements extravagants qu’ils valident. C’est donc un faux semblant les seules réelles mesures de protection sont des dispositifs qui ont une origine européenne (Natura 2000) nationale ou régionale (zones naturelles) et qui ne couvrent qu’une petite partie du massif

Tout le monde s’accorde à dire que nous sommes sur un petit massif, d’accès très facile et dont l’environnement présente des caractères exceptionnels. La raison voudrait que les aménagements tiennent compte de cette réalité, et respectent la flore, la faune, les paysages et la fragilité des lieux, qu’ils s’appuient sur les activités existantes et les hommes qui y vivent. C’est tout le contraire qui est fait, et si nous ne réorientons pas radicalement ces politiques à courte vue destructrice de l’environnement et qui visent à faire du massif un terrain de jeu artificiel, les conséquences ne manqueront pas de se faire sentir tôt ou tard.

Les manifestations :

Il en va pour les manifestations organisées sur le massif comme pour les aménagements. C’est le gigantisme qui est de règle, là aussi sans qu’aucune attention ne soit portée à l’environnement.

Le Mudy run À La Bresse 5000 participants (aucune limitation du nombre de participants par les autorités)

les pratiques nouvelles :

dés qu’une nouvelle pratique sportive et/ou de loisirs apparaît, la première des questions à se poser serait de notre point de vue celle-çi : cette pratique est-elle compatible avec le milieu, l’environnement, et si oui à quelles conditions ? Il n’en est rien, poser cette question serait selon certains attenter à la liberté ! Ils oublient de préciser de quelles liberté il s’agit, sans doute celle de dégrader et de détruire pour la satisfaction d’un plaisir égoïste, sans oublier bien sur la liberté du commerce pour laquelle il faut un nouveau produit une nouvelle mode chaque saison pour assurer la survie d’un système qui a depuis longtemps vendu ce qu’il lui restait d’âme pour l’odeur de la monnaie.

La concertation : dernière roue du carosse ou la place laissée aux associations de défense de l’environnement est celle de la potiche sur un strapontin !

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